Cœur sur cour

Sevran (93) // 2018
Construction 32 logements + 1 local commercial
NF Habitat + Effinergie+
  • Localisation : Allée Mozart, Sevran
  • Programme : 32 logements sociaux + 1 local commercial
  • Surface : 2260m²
  • Coût : 3.260.000
  • Maitrise d’ouvrage : I3F
  • Equipe : 
    • Architecte: FUSO
    • Bet fluides HQE: Synapse
    • Bet structures: Sepia GC
    • Economiste: ACSP conseil

 

DISCUTER AVEC LA VILLE ;
faubourg, pavillonnaire et archétypes
En anticipation à la métamorphose urbaine, le projet se fait passeur entre le coeur historique, social et culturel de la Ville et son futur. Cette posture se manifestera par la simplicité de traitement des façades et leur intemporalité. La sobriété permettra aux édifices de mieux s’inscrire dans l’histoire de la Ville, marquée par ses transformations urbaines séquencées. Le projet, en adéquation avec les exigences du PLU , est conçu selon un plan compact. Deux immeubles se tiennent sur rue de part et d’autre de la parcelle, sur quatre niveaux sur rez-de-chaussée, libérant un coeur d’îlot calme et lumineux au-dessus de la dalle du stationnement en sous-sol. Cette disposition confère à la cour un rôle structurant, et lui procure une dimension idéale pour assurer une identité d’ensemble ; un ensoleillement optimal, un vis-à-vis approprié et un entretien facile.
Les toitures en double pente des deux immeubles projetés établissent un dialogue avec le contexte et participent à l’accroissement volumétrique des pavillons en R+2 de l’allée Mozart jusqu’aux immeubles en R+4+attiques de la rue Lucien Sportiss, visibles depuis le « coteau » de la départementale, l’avenue Robert Ballanger.

 

DE LA RUE VERS LA COUR :
 la peau que j’habite
Les façades sur rue (en béton apparent) composées d’ouvertures régulières sur allège éclairent les pièces de nuit. Une allège de petite hauteur permet à l’intérieur du logement d’aménager un bureau, ou d’adosser un fauteuil sans affecter la sobriété et la qualité de la façade. Cette configuration préserve la façade de toute vue dégradante : les façades conservent ainsi une image homogène tout le long de la vie du bâtiment.
En juxtaposition à cette image de cocon protecteur, dur et plutôt fermé envers la ville, la façade sur cour se veut ouverte, transpirante et dynamique.
Conçue comme une membrane habitée, cette façade filaire se dilate pour accueillir les balcons et les jardins d’hiver en prolongement des pièces. Jouant un double rôle, ces pièces de vie «extérieures et appropriables» favorisent de nouvelles pratiques, assurent l’ensoleillement des cuisines (pouvant devenir indépendantes) des grands appartements traversants, et participent aux performances thermiques du bâtiment tout en assurant une protection solaire et visuelle. Les balcons sont positionnés de façon à procurer une double hauteur dans un objectif de spatialité et ensoleillement optimal (notamment dans les appartements traversants ayant des pièces de vie orientées nord-est).
Protégée par une fine membrane de câbles, cette double peau assure un confort hygrothermique en été, fruit de la trame verte qui vendra petite à petite coloniser la cour, du sol vers le ciel, et des espaces privés aux espaces collectifs.