
Cette « épaisseur » qui ceinture Paris. Cet espace contenu entre le périphérique et le boulevard des maréchaux continue de marquer une frontière forte entre Paris et sa périphérie proche. Ce territoire présente intrinsèquement les caractéristiques d’une « ville frontière » sacrifiée au déplacement : une enclave où cohabitent précarités et opportunités.
La corrélation entre une pression foncière élevée et l’arrivée de nouveaux transports publics sur le site (prolongation de la ligne du tramway T3, projet de gare de RER en relation avec le quartier de Chapelle Internationale) révèle le potentiel d’évolution du quartier de la Porte des Poissonniers. Pourtant, le site libéré en 2004 de sa fonction de « boulangerie » pour l’armée de terre et les installations temporaires mises en place depuis n’ont pas suffi à créer la dynamique et l’attractivité que l’on pourrait espérer.
Au travers d’une transformation / extension de la caserne en équipement par phases successives autorisant des conditions d’évolutions ouvertes, le site de la Porte des Poissonniers prépare sa position au cœur d’un réseau d’ « infrastructures douces » reliant la ville constituée avec les futures pôles d’intensité du territoire de Plaine Commune.